LA CREATION CHANTE SA MAJESTE

Lors des agréables moments de promenade, randonnée, ou une simple marche, une sensibilité innée en nous se connecte sur la nature, et notre horloge interne esquisse des battements harmonieux à son diapason, décodant la partition de l’empreinte de Dieu dans sa création. Entrer dans une dimension au-delà du visible, et le message devient dicible, la plus belle preuve d’amour de Dieu pour l’humanité.

Le psaume 29 verset 9 dit : « tout dans son palais s’écrie : Gloire ! » Ce palais est non seulement sa demeure invisible, mais également sa création qui est sous nos yeux, et à laquelle on jette un rapide regard d’admiration sans en évaluer les trésors et les mystères.

Arnold Summerfield, savant et pianiste, a fait observer qu’un seul atome d’hydrogène émettait une centaine de fréquences, davantage qu’un piano de concert qui ne dispose que de 88 touches. Chaque atome de la création célèbre le génie créatif de Dieu, et chante une note différente. Il a été créé pour l’adoration de son Créateur !

Nous découvrons ce seau divin dans toutes les espèces. L’alouette des champs peut produire jusqu’à 400 sons à la seconde, et on a pu comptabiliser jusqu’à 280 notes à la seconde. Chaque oiseau a sa signature acoustique, une capacité surtout due à l’apprentissage des parents, et donc à l’héritage musical inscrit dans les gènes de chaque espèce.

Le compositeur et ornithologue Olivier Messiaen disait : « la nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons, des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total et de variation perpétuelle : la nature est la suprême ressource. »

Un article publié par le magazine National Géographie évoquait le chant des baleines qui peut parcourir des milliers de kms sous l’eau. Leur fréquence de chant très basse et inaudible pour les humains, peut se propager 5 fois plus vite sous l’eau que dans l’atmosphère.

Dans son livre « la vie secrète des arbres », Paul Wohlleben nous fait découvrir un univers fascinant où l’arbre prend vie et dévoile ses capacités à communiquer et à évoluer au sein de son écosystème, avec ses propres codes de transmission. Ce forestier allemand relate la vie intime de ces végétaux que nous pensions silencieux et passifs. En fait, ils ont des leçons à nous donner en termes de partage, de communication et de solidarité.

Par leurs racines, les arbres ne captent pas seulement l’eau mais communiquent pour prévenir des dangers, s’échangent de quoi se nourrir ou aider un arbre malade à tenir bon. Des partages ahurissants et des transmissions singulières s’opèrent grâce à une association symbiotique entre les champignons microscopiques appelés les mycorhizes (fibre internet naturelle), et le système racinaire. Certains vieux arbres, appelés « arbres mères », prennent soin des plus jeunes en leur envoyant des substances nourricières, et en filtrant la lumière adéquate pour leur croissance. Un tronc qui peut paraitre mort, peut encore vivre pendant plusieurs années, grâce à la solidarité des arbres.

Au psaume 96, verset 11 nous lisons : « Que la campagne s’égaie avec tout ce qu’elle renferme, que tous les arbres des forêts poussent des cris de joie devant l’Eternel ! »

Ce texte concorde avec cette vie secrète des arbres dont parle Wohlleben, et Dieu s’adresse à eux en tant que création vivante, ayant pour vocation d’exprimer leur joie devant leur Créateur. Lors de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, les pharisiens, agacés par la foule qui accueillait le Christ par des louanges et des réjouissances, lui demandaient de les faire taire. Jésus répondit : « Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront ! » C’est dire le potentiel d’adoration contenu dans les éléments naturels, et même dans les pierres qui semblent sans vie !

La nature, chef d’œuvre inégalé, existe à une seule fin : évoquer, révéler, refléter, dévoiler, faire transparaitre la puissance créatrice de Dieu.

Le Seigneur de l’univers a apposé sa signature sur l’ADN de chaque animal et chaque végétal, témoins visibles du Dieu invisible. Ces œuvres élèvent leur adoration par une musique inégalée, parfois imperceptible pour l’Homme moderne pressé.

Au psaume 19 : 1-5 est révélé ce génie divin : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue céleste manifeste l’œuvre de ses mains, le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit, ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, dont le son ne soit point entendu, leur retentissement parcourt toute la terre, leurs accents vont aux extrémités du monde

Tant de choses à dire sur l’écosystème, le microcosme, les abysses, les astres, les mammifères, le monde végétal, minéral, animal, souterrain, aquatique… La nature est le témoin incontestable du génie de Dieu, et dont Romains 1-20 parle comme une preuve irréfutable : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. »

Tout est sous nos yeux….

Si notre ouïe était mieux développée, elle s’exercerait à percevoir : les cris stridents des poissons, les vibrations rythmiques des mollusques, les chorales lointaines des insectes, les sons saccadés émis par les vers de terre, les bruissements des végétaux, le langage des arbres… Et la Bible le délivre dans apocalypse 5 :13-14 : « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : à Celui qui est assis sur le trône, et à l’Agneau soit la louange, l’honneur, la gloire et la force aux siècles des siècles. »

La nature est en connexion spontanée avec le Seigneur, car dans son essence elle porte l’expression joyeuse envers l’Alpha et l’Oméga de son existence. Répondons à cette invitation à ouvrir nos yeux et nos oreilles, à laisser nos sens se délecter de l’émerveillement devant notre Père qui, en Christ, nous a fait don de ce cadeau sublime. Nous verrons nos balades, notre regard se transformer en véritables moments d’enchantement. Laissons-nous porter par les découvertes somptueuses que la main du Père a façonné, prémices de sa perfection dont nous célébrerons la grandeur lorsque nous le verrons face à face.

Chut… ! Vous entendez ?

Najat

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