AU FINAL… LA VIE

Ces derniers mois, l’Australie fut au cœur de l’actualité, car en proie à des incendies sans précédents, et une catastrophe environnementale terrifiante. Nous assistions devant nos écrans à ce fléau, impuissants et attristées pour le peuple australien qui a enterré 29 morts, et ses richesses naturelles réduites en cendre en quelques mois, et déplorant la perte d’un milliard d’animaux vertébrés, sans compter le reste des espèces.  Jadis terre abritant une faune et une flore uniques au monde, certaines régions ravagées sont devenues un tombeau sinistre et effrayant.

Devant certaines images, on dirait que la vie a plié bagage.

Et pourtant… les dernières images parvenues des zones sinistrées nous révèlent l’émergence des bourgeons qui pointent leurs museaux au milieu de cette terre calcinée, faisant exploser leurs couleurs verdoyantes au sein d’une nature gris sombre et désolant. Certaines repousses, aux couleurs vives, ont réussi à éclore sur le tronc d’arbres calcinés par le feu. C’est dire la puissance de la vie qui jaillit, et rien ne peut l’arrêter.

Les chercheurs et botanistes décrivent ces plantes adaptées aux incendies, dites pyrophiles, comme étant des végétaux dont la destinée est étroitement liée au feu pour que leur espèce se reproduise et perdure.

Le feu, pour ces plantes est salvateur :

  • Sa chaleur est seule capable de faire fondre la résine entourant les graines en dormance, les libérant pour les disséminer en vue de leur reproduction,
  • Il modifie le PH du sol, et ainsi les bonnes conditions de germination sont réunies,
  • Il débarrasse la zone des végétaux envahissants et concurrents, et les cendres assurent une fertilisation naturelle du milieu,
  • Il favorise le développement de la plante, avec des tissus plus coriaces, et des racines plus profondes.

Le jour suivant l’écriture de l’introduction ci-dessus, je lisais ma méditation quotidienne, et je suis restée saisie devant le texte de Spurgeon, frappée par sa corrélation avec ma recherche de la veille :

« De métal vil que nous sommes par nature, la grâce nous change en un métal précieux. Mais la condition nécessaire est que nous passions par le feu. Celui-ci ne doit qu’affiner le métal ; il ne le détruit pas. Nous devons traverser le feu et non y rester. Le Seigneur estime son peuple à l’égal de l’or, et IL prend la peine de le nettoyer de toutes scories, pour être séparé de tout alliage vil. »

Je ne pouvais m’empêcher devant ce texte de faire la parallèle entre mes découvertes sur les pyrophiles, et le feu que nous traversons sur le chemin de la vie, au quotidien, ou dans diverses épreuves… Et c’est au travers de cette chaleur douloureuse que Christ choisit de brûler les choses superflues ou concurrentes qui risquent d’inhiber notre croissance, afin de favoriser des racines plus profondes dans le Roc qu’Il est, une stature plus mature, et une capacité décuplée pour porter davantage de fruits.

Ce serait pure folie de prier pour passer par le feu, mais lorsque le Seigneur de la Vie permet ce passage, on en tire un grand avantage parce qu’Il veillera à en doser la mesure adéquate et adaptée à chacun de nous, pour en sortir porteur de vie, de renaissance et d’énergie renouvelée.

Jésus-Christ dit à ses disciples : « Tout homme sera salé de feu. » Marc chapitre 9, verset 49.

Le buisson ardent était en feu mais ne se consumait pas. La présence de Dieu nous est révélée par le feu, non destructeur pour celle et celui qui a mis sa foi en Christ. Il devient ce feu qui embrase, ne consumant que ce qui est inutile.

Le feu destructeur suscite crainte et prudence. Pas celui du Saint Esprit. Il ne peut nous effrayer que dans la mesure où nous craignons de mettre de côté nos habitudes parfois inutiles, mais ô combien confortables. Il a pour vocation, comme pour les pyrophiles, de purifier, réveiller, régénérer, transformer avec le dessin de faire porter plus de fruits.

Et c’est Pierre qui écrit dans sa 1ère épitre, au chapitre 1 verset 7, pour l’avoir sûrement expérimenté : « …afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaitra. »

Dans les procédés de développement de photos, le révélateur est la solution chimique qui rend visible l’image photographique latente. Le Saint Esprit tel le révélateur, dévoile les profondeurs inconnues, cachées et insoupçonnées du cœur, consumant le futile pour ne garder que l’utile.

Il enfante une vie nouvelle et annonce un printemps prometteur de nouvelles éclosions inespérées. 

Najat

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