DOULEUR ET ABONDANCE

L’été prend place et distribue ses agréables cadeaux annuels : chaleur, lumière, journée plus longue, retrouvailles conviviales lors des vacances… mais surtout les saveurs exquises de ses fruits succulents.

Ces fruits passent par des processus naturels et cycliques de maturité qui révèlent le génie du Créateur, et en parallèle nous livrent de précieux enseignements quant à la vie humaine et son voyage complexe sur la terre. La taille dite de fructification est l’action d’émonder les arbres fruitiers, et est bénéfique pour leur rendement futur. Emonder est synonyme de : débarrasser de rameaux morts ou inutiles, de branches parasites qui déséquilibrent la croissance. Ce processus n’est adapté qu’aux arbres adultes et solides et non pas aux jeunes arbres, et consiste à tailler les branches les plus importantes afin qu’ils portent plus de fruit.

Dans sa méditation, Charles Spurgeon nous partage ce que lui inspire les versets suivants qui décrivent la portée spirituelle de l’émondage, action douloureuse certes, mais combien prometteuse du Saint Esprit dans nos vies :

« Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, Il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde afin qu’il porte encore plus de fruit. » Jean 15 : 1 – 2

Voici une promesse précieuse pour quiconque désire une vie fertile. Elle se présente, il est vrai, sous un aspect un peu sévère. Le rameau fertile doit-il être émondé, et le fer doit-il couper le meilleur et le plus utile de la branche ? Oui, il faut bien qu’il en soit ainsi, car la plus grande partie de l’œuvre d’élagage du Seigneur se fait par les afflictions d’une manière ou d’une autre.

Cependant, la fin est plus qu’une compensation pour la nature douloureuse des moyens. S’il en résulte plus de fruits pour notre Sauveur, nous ne regretterons pas la souffrance causée par la taille, ni la perte de notre feuillage.

En dehors des épreuves, cet élagage s’opère aussi en nous par la Parole, et cette pensée enlève à cette promesse ce qui lui donne cet aspect redoutable. Par sa Parole nous serons rendus plus souples, plus doux et plus utiles. Le Seigneur, qui dans une certaine mesure, nous a déjà fait porter du fruit, veut agir sur nous de manière à nous donner un degré de fécondité très supérieur encore. Or, il y a certainement plus de consolation dans la promesse de porter des fruits pour Dieu que dans une garantie de richesses, de prospérité ou d’honneurs.

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