
« Ce que je retiens me détient, et ce que je dépose me repose. »
Dans un pays d’Afrique, certains braconniers sévissaient dans la vente illégale d’animaux sauvages, et particulièrement les singes. Pour leur viande ou autres usages, ils en tiraient un bon profit et avaient une méthode singulière pour les capturer.
Ils prenaient une calebasse vide et l’attachaient solidement à un arbre. Au milieu de ce récipient en bois, ils faisaient un trou de la taille de la main du singe, introduisaient au fond de la calebasse une bonne quantité d’arachides, puis se cachaient dans les alentours, attendant que les victimes tombent dans le piège.
Le singe étant habituellement très gourmand d’arachides, son odeur eût tôt fait d’en attirer près de la calebasse. Lorsque l’un d’eux arrivait à sa hauteur, il n’y tenait plus et y plongeait sa main qu’il remplissait d’une bonne poignée.
Malheureusement, avec sa bouche grande ouverte pour accueillir les savoureuses arachides, si proches de son palais palpitant, il essayait de sortir sa main remplie mais se rendait compte qu’elle était trop grosse pour l’ouverture faite dans la calebasse.
Très frustré de ce contretemps, et surtout décidé à ne pas lâcher le précieux repas, il commençait à gesticuler, s’énerver, hurler pour sortir sa main, et c’est à ce moment-là que les braconniers, alertés par ses cris, venaient le cueillir comme un fruit mûr.
La solution était pourtant toute simple : ouvrir sa main et lâcher l’objet de sa convoitise, le prix pour retrouver sa liberté.
J’aimerai te demander bien-aimé, quelle est ta cacahuète ? Ce que tu ne désires pas lâcher et qui t’empêche d’être libre ?
Pierre Truschel
(pasteur et missionnaire)